Commis à la tâche d’élaboration d’une étude pourtant sur la réforme du secteur minier au Burkina Faso, Maître Kéré, accompagnés par deux de ses collaborateur, ont rencontré le 6 septembre 2010, le Secrétaire Permanent de l’ITIE-BF. L’objet de la rencontre consistait pour Maître Kéré de recueillir auprès du Secrétariat Permanent de l’ITIE-BF, des idées et des propositions qui puissent permettre à son cabinet de peaufiner le document final sur la reforme de la politique minière du Burkina Faso et permettre surtout que :
l’exploitation minière soit profitable à l’ensemble des populations du Burkina Faso ;
la transparence soit accrue dans le secteur minier ;
les effets négatifs consécutifs à l’exploitation minière puissent être mieux contrôlés et maîtrisés.
Un délai de quatre semaines a été accordé au cabinet Kéré pour déposer les conclusions de la présente étude. Selon Maître Kéré, ce délai est relativement court et la mission doit être exécutée aux pas de course mais pour lui, il n’était pas question pour son cabinet de finaliser cette étude sans approcher le SP/ITIE-BF qui est un instrument de transparence dans le secteur minier, pour échanger autour d’un certain nombre d’éléments à prendre en compte en vue d’enrichir le contenu du document qui sanctionnera l’étude.
Après les avoir remercié pour leur démarche participative dans l‘élaboration de ce document sur la politique de réforme du secteur minier du Burkina Faso, le Secrétaire Permanent a d’abord présenté
l’ITIE-BF comme une structure chargée de faire la « photographie » de l’existant dans le domaine de l’exploitation minière industrielle du pays. Il leur a relevé par la suite, quelques points saillants généralement soulevés par certains acteurs du secteur minier notamment les représentants des Organisations de la Société Civile. Il s’agit entre autres :
du dédommagement des populations affectées par la production minière ;
des questions de restauration des ressources environnementales détruites au cours des opérations de production minière ;
des notions de justice liées à l’exploitation des ressources minières par les générations actuelles alors que les générations futures en auront aussi besoin ;
de la meilleure répartition des retombées financières entre les populations du pays quelque soit leurs situations géographiques ;
L’harmonisation des investissements sociaux des entreprises minières au plan local tout en veillant à ce que ceux-ci correspondent aux besoins des communautés locales.
Le Secrétaire Permanent de l’ITIE-BF a également émis le souhait de voire l’existence de l’ITIE-BF codifiée dans une loi.
Sur ce point précis, Monsieur Kéré a rassuré que dans le document qui sortira de cette étude, L’ITIE sera intégrée dans la déclaration de politique minière. Il a enfin noté que la rencontre avec le SP/ITIE-BF a été fructueuse car elle leur a permis de mieux percevoir les préoccupations des acteurs du secteur minier du Burkina Faso. « L’entrevue a été riche en enseignements et ce serait une grave erreur pour nous de produire ce document de reforme de la politique minière du Burkina Faso sans rencontrer l’équipe du Secrétariat Permanent de l’ITIE-BF » a-t-il conclu.